Rencontre avec Elodie Cadiou, propriétaire de la cave « Et si Bacchus était une femme »

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Vendredi 23 juin 2017

Dans le 5ème arrondissement de Paris, tout en bas de la rue Monge, se trouve une petite cave sympathique et originale, « Et si Bacchus était une femme… ». Rencontre avec sa propriétaire, Elodie Cadiou, passée du monde du cinéma à celui du vin il y a quelques années…


Pourquoi êtes-vous devenue caviste ?

EC : Le vin est ma deuxième passion, la première étant le cinéma. Je me suis reconvertie suite à une dégustation totalement imprévue : j’ai un bon nez et un bon palais, c’est ma part animale, on a d’ailleurs tous une part animale, et ça s’est révélé lors de cette dégustation ; c’était vraiment passionnant, on peut dire que ça m’est tombé sur le nez ! Après cet événement décisif, j’ai pris des cours à l’université de Suze-la-Rousse, puis j’ai fait de la restauration, j’ai été notamment responsable des vins à l’Alcazar, tout en multipliant les dégustations. Le vin c’est comme une langue, ça se pratique, il faut en comprendre les subtilités. C’est aussi un échange, un partage, il faut rester humble. Enfin, le vin c’est aussi aimer son prochain, avec toutes ses différences.

C’est cet échange qui vous plaît le plus dans le vin ?

EC : Tout à fait. Il faut savoir écouter l’autre, savoir s’adapter, gagner la confiance des clients ; après ça, ils vous donnent les rênes et vous pouvez les aiguiller, c’est évidemment très valorisant. L’idée c’est de vendre la bouteille qui correspond, qui va plaire, qui incitera à revenir. Je les encourage aussi : quand on déguste un vin, il faut être soi-même, et ne pas hésiter à donner son ressenti, qu’il soit positif, ou non.

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Quel est le concept de la cave « Et si Bacchus était une femme » ?

EC : Je travaille avec beaucoup de vigneronnes ; en fait, j’ai fait un mémoire sur « la femme et le vin », et de là est né le nom de la cave. Néanmoins, je travaille tout de même avec quelques vignerons masculins, il faut savoir rester ouvert. Le fait que je sois une femme vient compléter le concept, mais l’idée de base était vraiment de proposer de nombreux vins de vigneronnes.

Par ailleurs, le vin c’est à la fois une balade, un voyage, et une ballade, un poème ; je viens du cinéma, et vendre un vin c’est aussi raconter son histoire ; l’étiquette est très importante, parce qu’elle fait à mon avis la moitié du travail, en emmenant le client dans un imaginaire. Des noms de vins comme « Nuits d’ivresse », « Gaia », « Les Tondeuses », en disent déjà beaucoup et invitent au voyage.

Que vendez-vous ?

 EC : De tout ! J’adore la syrah, c’est un cépage très profond, très féminin ; elle est paradoxale car elle peut être très poivrée, très puissante, mais aussi aller sur des notes de fruits ou de pruneau.

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Quel est votre coup du cœur du moment ?

EC : En ce moment c’est « L’antidote », un vin de Jean-Christophe Comor, il a une vraie fantaisie. Toutes ses cuvées commencent par un « A », c’est un vrai poète, il est très littéraire. En fait, tous les vignerons avec lesquels je travaille sont des artistes.

Parlez-nous un peu de vos clients

EC : C’est une clientèle fidèle, une vraie clientèle de quartier, de chouettes clients ! Pas mal d’avocats, des publicitaires, des gens qui ont ce rapport d’échange, de découverte.  Certains n’étaient pas forcément « faciles » au début, et ça a été d’autant plus valorisant de gagner leur confiance. Il y en a certains qui ont essayé de me « coincer » : en tant que femme il faut faire ses preuves dans ce milieu. Mais je pense qu’on s’exprime aussi plus facilement, on est plus sensible, et on plaira surement plus à ceux qui veulent être surpris.

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